Après la mésaventure de la veille, le voyage vers Sapa promettait d’être mouvementé surtout quand mon épouse m’apprend que c’est la même compagnie que pour le tour Tam Coc qui s’occupe du transport vers la ville.
Le départ :
7h du matin, on vient nous chercher à l’hôtel pour nous dire que l’on doit attendre devant le SinCafe dans lequel on a réservé.
Quelques longues minutes plus tard, un taxi déjà plein (heureusement que l’on voyage léger) vient nous récupérer et nous emmène vers ce qui semble être le point de départ et d’arrivée du bus de la compagnie. Une fois sortie du taxi, celui-ci nous demande de payer la course et commence à nous engueuler et faire un scandale à la station car bien sûr aucun des clients ne le paye et à raison. Quelqu’un finit par venir régler la course, alerté par l’agitation …
Tout le monde semble perdu et personne ne sait vraiment que faire, ni quel bus prendre.
Une touriste vietnamienne indique à mon épouse avoir payé dans les 1,2 millions de dongs pour un séjour de deux jours à Sapa alors que nous avons payé le bus 300 000 dongs par personnes, on voit déjà les écarts de prix …
Le bus arrive enfin, je me fais sermonner car je m’installe trop à l’avant du bus (à coté de mon épouse qui a le mal du transport) alors que les touristes doivent aller au fond, plus tard je comprends que des passagers sont récupérés au bord de la route et dorment parfois par terre à l’avant du bus…
Le bus est propre, les couchages sont assez confortable pour un bus donc rien à redire là dessus, c’est parti pour 6h de trajet jusqu’à la ville de Sapa !
En fait les minorités souhaitaient proposer du « homestay », c’est-à-dire dormir chez eux dans leur village mais nous avions déjà réservé à l’hôtel …
Cependant, une fois arriver à l’hôtel, mon épouse rencontre une Hmong qui propose de nous faire visiter son village le lendemain matin et on accepte volontiers.
Beaucoup d’efforts semblent être mis en jeu pour améliorer l’aspect général de la ville, de grands trottoirs, des espaces de détente, aménagement au bord du lac etc. Seul bémol, on retrouve de nombreux enfants issus des minorités faisant la manche ou vendant des bracelet et les restaurants manquent cruellement d’hygiène (mouches à profusion sur les brochettes exposées à l’extérieur) .
Passage obligé avant de récupérer le sentier, il faut un ticket d’entré ( 50000 dongs , environ 2 € ) pour visiter les rizières et les villages des minorités, l’argent normalement utilisé pour aider les minorités et pour les écoles. Plus tard sur le sentier, on croise d’autres touristes qui ont voulu esquiver le péage et qui sont passé par un autre chemin mais malheureusement pour eux, la pluie tombée pendant la nuit a rendu leur chemin très boueux et ils ont tous de la boue jusqu’aux genoux et chaussures à la main ou perdues … une mauvaise idée donc d’emprunter le parcours alternatif pour économiser 2 €…
Le spectacle commence, des paysages somptueux se révèlent à nous, les rizières en balcon habillent les collines aux pieds des montagnes dont les sommets sont encore dans la brume. Un sentier vraiment agréable à parcourir dans lequel on croise de nombreuses minorités qui vivent paisiblement dans ce petit paradis. Un petit paradis tout de même un peu gâché par les nombreux détritus qui jonchent le parcours …
On reprend ensuite le trek vers un autre versant de la colline et après plus de 10 km de randonnée (que l’on avait en fait pas prévu au départ), on décide finalement de prendre l’option « motorbike » pour rentrer à la ville de Sapa plutôt que de rentrer à pied.
On remercie chaleureusement notre guide du jour et on repart à moto sous la pluie jusqu’à Sapa.